Inactivité physique : marques et enseignes de sport d'une seule voix
À l'échelle mondiale, près d'1/3 des adultes est inactif et ne respecte pas les niveaux d'activité recommandés par l'OMS. Et l'organisation est alarmiste. Si la tendance se confirme, les 31% de 2024 atteindront 35% d'ici 2030 (contre 26% en 2010) avec des écarts qui se creusent, en prime, pour les femmes et les plus de 60 ans.
Au total, 1,8 milliards d'adultes à travers la planète présente des risques de maladies liées à un manque d'activité physique. Les voyants ne sont pas plus positifs pour les adolescents puisqu'avant même la parution des derniers chiffres, 81% d'entre eux ne pratiquent déjà pas suffisamment d'activité physique pour rester en bonne santé.
Des données inquiétantes qui alertent les grandes entreprises internationales du monde du sport, réunies pour l'occasion en tant que membres de la Fédération mondiale de l'industrie des articles de sport (WFSGI) pour alerter d'une seule voix sur le sujet.
De Adidas à Yonex en passant par Amer Sports, Arena, Asics, Cycleurope, Decathlon, Nike, Puma, Shimo ou Specialized, pour ne citer qu'elles, s'engagent ainsi collectivement. À leurs côtés, des fédérations et organisations continentales ou internationales comme ISPO, la FESI, Cycling Industries Europe, la FEDAS (Federation of European sporting good retail associations) ou encore Health & Fitness Association.
Leurs ambitions ? Sensibiliser les gouvernements et médias sur cette question qui nécessite une réponse stratégique et coordonnée plus forte de la part du secteur privé, soutenir la population à adopter une vie plus active et collaborer, ensemble et aux côtés des décideurs publics et de l'OMS pour œuvrer à un changement significatif.
« Les nouvelles données montrent que l'on ne fait pas assez pour inverser la tendance, constate dans un communiqué Andy Rubin, président de la WFSGI. C'est la raison pour laquelle, bien que concurrents sur le plan commercial, nous nous réunissons pour partager notre expertise en matière de comportement des consommateurs et d'engagement des personnes dans le sport et l'activité physique au sein de la communauté. » Un enjeu de santé publique et crucial pour ce marché. « Les données sont inquiétantes aussi du point de vue de l'industrie. Ce moment est une occasion unique d'exploiter le pouvoir collectif des industries des articles de sport, de la santé et de la remise en forme. » souligne Emma P. (Mason) Zwiebler, directrice générale de la WFSGI.
D'une seule voix, ces entreprises internationales du sport soutiennent ainsi l'OMS dans son travail de mise en œuvre du Plan d'action mondial pour l'activité physique (GAPPA).