Bilan 2020 : la commande publique d'équipements sportifs
2020, annus horribilis pour le marché des équipements sportifs
Le recul du marché des aménagements ludiques et sportifs est extrêmement prononcé en 2020, avec une baisse de 25% en valeur et 39% en volume de la commande publique. Un repli qui trouve notamment son explication dans le double effet de la crise sanitaire liée à l’épidémie de covid-19 et des élections municipales.
Les collectivités territoriales : premières donneuses d’ordres et financeuses d’aménagements ludiques & sportifs
La crise sanitaire a en outre fortement impacté les finances des collectivités territoriales, lesquelles sont les premiers financeurs du sport en France et les premiers investisseurs et exploitants des équipements sportifs. Leurs carnets de commande d’équipements ludiques et sportifs se sont donc fortement affaiblis, ce qui, par ricochet, a provoqué un ralentissement d’activité pour les aménageurs urbains.
Malgré un recul de -36 % en 2020 pour les communes, elles restent l’acteur fondamental de la commande publique, loin devant les intercommunalités, qui progressent néanmoins en tant que seconds acteurs clés de l’aménagement des équipements ludiques et sportifs.
La commande d’équipements accompagne les principales mutations de la pratique sportive
Au-delà de la donnée de marché, les chiffres expriment les tendances de la pratique sportive en France avec l’expansion d’une pratique libre, autonome et de plein air, à l’image de la forte progression du fitness pratiqué dans l’espace public.
Les collectivités locales s’adaptent à ces mutations de pratique avec la mise à disposition de nouveaux équipements sportifs de proximité en libre accès. Les aires de fitness extérieures ont en effet connu une hausse de 250% en valeur depuis 2014 et sont les équipements en accès libre les plus commandés par les collectivités.
En outre, à trois ans des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, la question des équipements ludiques et sportifs sur l’ensemble du territoire doit occuper une place centrale notamment dans la perspective d’un héritage durable et de l’objectif du Gouvernement de 3 millions de pratiquants supplémentaires d’ici 2024.