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07/02/2022

Le vélo, victime collatérale de l'insécurité routière

Face aux enjeux climatiques, une majorité de Français se tournent dorénavant vers le vélo. Majoritairement citadins, les utilisateurs de bicyclettes ont été sondés à l'occasion du Congrès de la FUB à Tours, les 10 et 11 février prochain pour en apprendre davantage sur leurs désirs et leurs besoins mais également sur les raisons qui les freinent à ne pas sauter le pas. Malgré une communauté de cyclistes toujours plus active et foisonnante, l'insécurité en ville reste une barrière difficile à surmonter pour les profanes.

Vraie solution de subsitution à la voiture pour les courts trajets en ville, le vélo gagne en popularité d'année en année dans les zones urbaines et doit être davantage promu selon 80% des Français, d'après un sondage Odoxa de 2020. Seulement, quelques freins subsistent. Ce sont précisemment ceux-ci auxquels ont cherché à répondre la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) pour leur 22e Congrès annuel. Organisé le 10 et 11 février prochain, les 600 participants tenteront de trouver des solutions pour favoriser la pratique, dont la principale problématique est la sécurité routière. 

Prenant les devants en commandant un sondage le 20 janvier dernier, la FUB a pu constater que plusieurs problèmes de sécurité des cyclistes pouvaient expliquer le fait que la pratique ne soit pas encore aussi démocratisée dans nos métropoles, en comparaison à celles des Pays-Bas ou d'Allemagne où les déplacements urbains se font à respectivement 29% et 10% à vélo contre 3% en France. Selon l'enquête, 53 % des Français considèrent que les conditions matérielles ne sont pas toutes réunies pour en faire leur mode de transport privilégié : le manque de piste cyclable et le stationnement peu fiable des vélos effraient particulièrement les femmes et les plus de 65 ans. La mortalité cycliste elle, monte de manière conséquente, avec une augmentation de 8% entre 2019 et 2021 d'après les chiffres du Ministère de l'Intérieur, un chiffre à mesurer au vu de l'augmentation du nombre de cycliste, mais qui n'est pas à éluder pour autant. C'est dans cette optique que le 10 et 11 février prochain, la FUB dévoilera l'entièreté du sondage commandé. Différents acteurs seront mobilisés pour poser le bon diagnostic et trouver de nouveaux remèdes au transport cycliste : élus, techniciens d'Etat, chercheurs, militants associatifs participeront au Congrès pour tenter d'attirer de nouvelles personnes encore effrayées par le passage à la bicyclette. 

Celui-ci cherchera à trouver des solutions pour que les Français de métropole s'inspire de l'exemple Strasbourgeois. Avec plus de 600 kilomètres de pistes cyclables dans la ville et une part modale de 15 % du déplacement cycliste dans la ville, la capitale Alsacienne s'inspire très nettement de son voisin Germain pour le meilleur. La FUB tentera de la prendre en exemple pour qu'il en soit autant de toutes les villes françaises. 
 

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