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22/10/2024

PLFSS 2025 : le patronat inquiet pour l’emploi et la compétitivité

Le coût de la baisse des allègements de cotisations est évaluée à 5 milliards d'euros.

Le projet de loi de finance de la sécurité sociale 2025 (PLFSS 2025) suscite de vives inquiétudes au sein du patronat français. Les principales organisations patronales — le MEDEF, la CPME, l’U2P, la FNSEA et l’UDES — expriment dans une déclaration commune leurs craintes face à la baisse des allègements de cotisations, une mesure qui pourrait entraîner une augmentation significative du coût du travail.

Ces exonérations, qui bénéficient actuellement aux entreprises pour les rémunérations allant jusqu’à 3,5 fois le SMIC, jouent un rôle central dans le maintien de la compétitivité des entreprises, notamment dans les secteurs fortement employeurs. Les organisations estiment que la suppression partielle de ces aides pourrait coûter 5 milliards d'euros au secteur privé, indépendamment de la taille ou de l’activité des entreprises. Elles redoutent ainsi une baisse des marges et une destruction d’emplois, notamment dans des secteurs stratégiques pour l’insertion professionnelle.

Les patrons soulignent également que ces allègements de charges ne sont pas un "cadeau", mais un levier essentiel pour maintenir un salaire minimum relativement élevé dans le cadre de l’économie française, tout en soutenant le financement de la protection sociale. 

À cela s’ajouteraient d’autres transferts de charges notamment via les complémentaires santé, les indemnités journalières, ou à la réduction du soutien au régime des apprentis.

Les débats parlementaires sur le PLFSS 2025 s’annoncent donc particulièrement tendus, avec des enjeux importants pour l’emploi et la compétitivité des entreprises françaises.

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