Lacoste compte bientôt atteindre les 200 000 masques produits
Lacoste n’a pas attendu le début du confinement en France et en Europe pour se mettre à produire des masques pour le personnel non-soignant, homologué par la DGA. Dès le 17 janvier, la société se confrontait au Covid-19 en fermant ses magasins en Chine, puis ailleurs en Asie. “Dès le début du confinement en France, nous avons ensuite mis 12 jours pour transformer l’outil français et produire des masques, avec des volontaires, donc en équipe réduite”, a expliqué Catherine Spindler, vice-présidente exécutive marketing & branding de Lacoste depuis septembre 2019. Cette ancienne directrice du marketing de Vente-privée était l’invitée de la matinale de l’UNION Sport & cycle, le 22 avril dernier.
“Le plus dur, après avoir fait l’inventaire de nos tissus en stock avec nos couturières, c’est qu’il a fallu adapter l’outil au respect des distances sociales et trouver du gel hydroalcoolique pour les équipes. Notre licencié parfums nous en a livré 200 litres rapidement”. Lacoste assure qu’il aura produit 200 000 masques d’ici à 3 semaines. Autour de 100 000 ont déjà été fabriqués.
Environ 100 volontaires travaillent en ce moment sur la production de masques. La marque a gardé des usines/entrepôts sur Troyes et ses environs. Son site argentin (San Juan) s’est mis à produire des blouses, tout comme son partenaire industriel turc. “Une partie de nos chaînes de production continuera ce travail après le confinement, car le besoin va être fort, et il va falloir vivre au quotidien avec ça”, dit Catherine Spindler. Cette situation pousse-t-elle l’entreprise à envisager une relocalisation de sa fabrication? “L’existant va être développé, y compris notre manufacturing school, et nous allons poursuivre la voie déjà engagée sur l'importance de la durabilité du produit. Mais on ne peut pas tout produire en France”.
Lacoste a aussi adapté sa communication. En interne, une plate-forme a été lancée pour ses salariés en télétravail, avec un fil d’information et du contenu fourni notamment par ses 45 athlètes partenaires, “afin de recréer du lien”.
En externe, la marque s’est d’abord positionnée sur le thème de la réassurance, durant la fermeture des points de vente, puis a apporté des contenus, via sa newsletter et un concours de dessin sur le crocodile. Depuis le 20 avril et la réouverture de ses 14 premiers magasins en Allemagne - le e-commerce avait déjà été relancé - Lacoste insiste sur les mesures sanitaires prises.
“Durant cette période, notre marque maintient ses engagements auprès de ses athlètes et des événements”, assure Catherine Spindler. “Mais on va donner plus de sens à la façon dont on s’entoure, c’est-à-dire avec quels salariés et quels athlètes on travaille. Par ailleurs, ce confinement a amené des gens à faire du sport chez eux, ce qu’ils ne faisaient pas. Je suis convaincue qu'il va y avoir un besoin vital de remettre son corps en mouvement et que le sport va avoir un rôle fondamental à jouer dans les mois à venir”.