L'USC présente l'édition 2024 de l’étude sport dans la ville
Réalisée par le Comité national Ville Active et Sportive (CNVAS) et l'Union Sport & Cycle, l'étude Sport dans la Ville vise à identifier les usages, les attitudes et les besoins des Français en matière de pratiques physiques et sportives et d'équipements utilisés à l'échelle de leur commune. L’objectif de ce baromètre est de mesurer annuellementl’intérêt des Français pour le sport et leur pratique physique et sportive, tout en prenant en compte leurs attentes en matière d’équipements et d’en suivre les évolutions dans le temps.
Une pratique physique et sportive en croissance, de plus en plus régulière et diversifiée
« Le sport occupe une place essentielle dans notre société, en effet, les français sont croyants mais aussi pratiquants », explique Agnès Desvaux, Responsable du Pôle Affaires institutionnelles à l’UESC. Si 84 % des Français déclarent avoir pratiqué au moins une activité physique ou sportive au cours des 12 derniers mois, elle insiste sur la notion de régularité des pratiques puisque 41 % des Français déclarent pratiquer une activité physique ou sportive au moins deux fois par semaine.
Cette année, une nouvelle tendance se dessine chez les jeunes : les 25-34 ans pratiquent davantage que les 18-24 ans. « En revanche, les seniors, bien qu’ils soient globalement moins nombreux à faire une activité physique et sportive , le font avec une forte régularité : 42 % des plus de 65 ans pratiquent au moins deux fois par semaine », souligne Matthis Libaud.
Il note également « la diversité des pratiques physiques chez les Français qui se confirme ». En effet, aux côtés d’un trio de tête inchangé comprenant la course à pied, la natation et le vélo, de nombreux sports émergent, tels que le padel (500 000 pratiquants estimés) et l’escalade (environ 2 000 000 de pratiquants). Ce choix varié de disciplines met en lumière une complémentarité des lieux de pratique. Ainsi, 48 % des activités sportives sont réalisées en milieu naturel, 38 % à domicile, 36 % en ville et 23 % dans un club privé commercial.
Pour les personnes interrogées, le sport de demain doit être libéré des contraintes d’encadrement et axé sur le bien-être et la santé, sans pression liée à la compétition. Cela se reflète dans les attentes vis-à-vis des communes. Bien que 61 % des Français soient satisfaits des actions actuelles, ils expriment un intérêt pour des infrastructures en libre accès, des événements fédérateurs et des animations à destination des familles.
« Les attentes pour un équipement sportif idéal », précise Matthis Libaud, « incluent l’accès libre, la gratuité et une meilleure accessibilité, des éléments plébiscités par la majorité des Français ». La notion de services complémentaires aux équipements sportifs commence à apparaître : 48 % des Français souhaitent avoir la possibilité de louer du matériel, 37 % demandent la mise à disposition de casiers ou vestiaires, et 27 % sont favorables à des services connexes facilitateurs et destinés aux familles, à l’instar des garderies.
Focus sur les non-pratiquants
L’étude s’intéresse également aux non-pratiquants. Les problèmes de santé constituent la principale raison évoquée pour expliquer cette non-pratique. Toutefois, un chiffre très encourageant émerge puisque 35 % des non-pratiquants souhaitent débuter ou reprendre une activité physique mais avec des conditions d’accompagnement spécifique (coach, groupes dédiés, etc.). A noter également, finalement un effet limitatif des Jeux Olympiques et Paralympiques puisque seulement 25% des non-pratiquants ont été influencés par l’évènement de cet été.